Projet pilote sur les quartiers à vitesse réduite

Les gens parlent de la réduction des limites de vitesse au Canada et dans le monde entier. Le Projet pilote sur les quartiers à vitesse réduite amène cette conversation à Winnipeg, où les limites de vitesse sont un sujet brûlant.  

En 2020, la Loi sur la modernisation des lois relatives à la circulation et au transport a donné à la Ville le pouvoir d’abaisser les limites de vitesse affichées dans les zones où la vitesse par défaut est de 50 km/h. 

• En 2019, le conseil municipal a autorisé l’administration à faire un rapport sur l’abaissement de la limite de vitesse par défaut, puis a modifié la directive en 2021 pour permettre des essais dans des quartiers pilotes dans le cadre de ce rapport.
• Les résidents et les parties prenantes plaident depuis longtemps en faveur d’une réduction de la vitesse dans les zones résidentielles, mais la Ville ne dispose pas de données techniques ni d’une rétroaction solide de la part du public pour justifier un changement général sans autre étude. 
• Les directives techniques ont évolué et Winnipeg est en mesure de tirer parti des leçons apprises dans d’autres provinces où les limites de vitesse affichées ont été abaissées.
• La vitesse est désormais un domaine d’intervention du conseil municipal, car elle a été identifiée comme une priorité dans le Plan d’action stratégique pour la sécurité routière approuvé par le conseil municipal en 2022.

Certaines études montrent que la réduction de la vitesse limite affichée dans les quartiers résidentiels a une incidence sur la qualité de vie et l’habitabilité. L’habitabilité s’intéresse à la façon dont l’environnement physique d’un quartier contribue à la qualité de vie. L’environnement physique comprend des éléments tels que la disposition géographique, l’état des routes, les vitesses et les commodités disponibles. Parmi les facteurs d’habitabilité que la vitesse a permis de modifier, citons la perception des résidents à l’égard de la sécurité, du confort, du taux de déplacement à pied ou à vélo et de l’appréciation générale de leur collectivité. Mais que signifierait pour les Winnipégois la modification des limites de vitesse affichées dans les quartiers résidentiels?

 Le Projet pilote sur les quartiers à vitesse réduite veut répondre à cette question, en déterminant trois choses :  

1. Si une limite de vitesse affichée plus faible signifie que les véhicules roulent effectivement plus lentement.  
2. Si et comment une limite de vitesse affichée plus faible a une incidence sur les perceptions des membres de la collectivité en matière de sécurité, de confort et d’habitabilité du quartier. 
3. Si des limites de vitesse affichées plus faibles incitent les résidents de la zone à se déplacer plus souvent à pied, en roulant ou à vélo (ou par d’autres modes actifs). 

Ce projet pilote examinera les données sur la circulation ainsi que les opinions, les perceptions et les sentiments des Winnipégois pour se faire une idée de l’impact potentiel sur l’ensemble de la ville et formuler des recommandations pour l’avenir des limites de vitesse dans les zones résidentielles.  

Il se compose de quatre étapes clés :  

• Réalisation d’une recherche pré-pilote pour déterminer les vitesses de déplacement actuelles et les sentiments et opinions des résidents – c’est là où nous en sommes maintenant.
• Mise en œuvre des changements de limite de vitesse – cela se produira en mars 2023
• Évaluation de la façon dont le comportement des conducteurs change (vitesse réelle des véhicules), si la modification de la limite de vitesse change la façon dont les résidents vivent dans leur quartier (habitabilité), et comment les Winnipégois en général se sentent par rapport aux limites de vitesse (opinion publique) – cela se fera au début de 2024.
• Élaboration de recommandations pour l’avenir des limites de vitesse dans les zones résidentielles de Winnipeg – cela se fera entre le milieu et la fin de 2024.